Être sincère, ça sert ?

L’éducation globalement reçue ne permet pas d’être véritablement sincère. Rappelez-vous quand un parent vous faisait la remarque : « ça ne se dit pas... », « ça ne se fait pas... » et qu’il vous apprenait à ravaler ce que vous pensiez, et vous inculquait les bonnes manières de vous comporter...

Quand il s’agit de faire passer un message positif, être sincère n’est jamais un souci, mais lorsque doit être rapportée une note malheureusement désagréable à entendre, cela devient plus compliqué d’être sincère. Pourtant, elle pourrait donner de la valeur à la relation à venir.

Alors comment être sincère, sans blesser la personne avec qui vous vous adressez, tout en respectant votre éducation ?

Ce que l’éducation veut surtout démontrer, c’est de ne pas faire de mal à l’autre. Et il existe une façon d’être sincère sans faire de mal, même si ce n'est pas agréable à dire évidemment. On l'appelle la communication non violente : elle consiste à expliquer, à la personne concernée, la situation qui fait la remarque, avec un regard neutre ; à exprimer son ressenti en utilisant le "je" et sans critiquer ou juger, c’est-à-dire en évitant d’employer le "tu" accusateur ; et à faire part de son besoin par une demande claire et non abusive.

Il est possible que la demande soit refusée en retour mais un dialogue est toutefois entamé, avec un terrain propice à des échanges francs et posés.

Si le résultat de la discussion n’est pas favorable pour vous, retenez que vous avez parlé avec calme et intégrité. Être sincère, c’est être vous-même sans agresser l’autre. C’est faire preuve d’empathie envers vous et votre interlocuteur.

Quand vous êtes sincères, vous êtes tels que vous êtes vraiment, sans masque. Qu’on apprécie ou pas cette sincérité, cette spécificité met en avant votre authenticité, et si cela ne convient pas à l'autre, ce sera finalement une bonne raison pour fuir la relation.